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Les Neurosciences affectives

Petits Pas et Potirons repense l'éducation à la lueur des dernières recherches.

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UNE VÉRITABLE RÉVOLUTION DE L'ÉDUCATION

Les apports récents des recherches en neurosciences affectives ont véritablement révolutionné notre connaissance du développement du jeune enfant.

L’équipe de Petits Pas et Potirons est donc convaincue de l’absolue nécessité de repenser l’accueil de nos enfants à la lumière de ces données.

 

Nous croyons, qu'il est d'une responsabilité collective et sociétale que de les intégrer dans l'accompagnement des touts petits.

Être un parent bienveillant au sens des neurosciences affectives, se heurte souvent à nos rythmes de vie effrénés et inadaptés : éloignement géographique de l'entourage familial, repli chez soi, rythmes professionnels, rythmes scolaires, durée et/ou rémunération des congés maternité, paternité et parental, crise sanitaire, sociale et économique...

L'image du "super parent bienveillant en toutes circonstances", est parfois très culpabilisante; en tant que structure d'accueil, nous avons un rôle important à jouer pour désindividualiser cette responsabilité.

Ainsi, nos leviers d'action se situent à la fois au niveau de l'accompagnement de l'enfant mais aussi dans l'accompagnement des parents.

C’est pourquoi, nous avons construit notre projet pédagogique autour de cette vision de l’enfant et nous nous efforçons de réfléchir à des conditions d’accueil qui permettent pleinement, sa mise en pratique : taux d’encadrement, locaux et aménagement des espaces intérieurs et extérieurs, conditions de travail des éducateurs/trices, etc. En effet, il ne suffit pas de fantasmer un beau projet papier, il faut se donner les moyens de mettre ces écrits à l’œuvre ! Car malgré toutes les bonnes intentions du monde, seules les connaissances ne suffisent pas. Dans cette vision empathique et bienveillante de l'accompagnement de l'enfant, l'adulte engage forcément une part intime et subjective de lui-même, rendue possible par un environnement spécifique, sans quoi il est très limité. Ceci étant, l'humain reste un être d'émotions, de sentiments, et donc par définition non infaillible. Là repose toute la richesse d'un travail d'équipe dans le milieu de l'éducation.

Les neurosciences affectives nous permettent de prendre du recul face à un enfant dont le comportement a tendance à nous mettre en difficulté. Elles nous apportent une nouvelle grille de lecture qui va nous aider à trouver des réponses et solutions plus adaptées et surtout plus aidantes pour l’enfant.

« Le moment du soin est le moment le plus important dans la vie d’un bébé »

 

Emmi Pickler 

UN NOUVEAU REGARD SUR LE NOURRISSON

Ce sont tout d’abord les compétences précoces du nourrisson qui sont mises en lumière par les dernières recherches et qui demandent  donc de repenser notre posture dès les premiers mois de l’enfant.

Nous savons désormais que les circuits neuronaux sollicités se renforcent et qu’à l’inverse, les connexions non sollicitées sont supprimées.

Le bébé montre une curiosité innée insatiable au service du repérage de régularités : celle-ci traduit un réel besoin de régularités et de constances dans les comportements des adultes qui les entourent. C’est pourquoi nous apportons une attention très particulière à la construction collaborative de notre projet pédagogique. Il est essentiel de réfléchir ensemble à nos postures professionnelles pour établir une trame de fond commune qui sous tende une cohérence et une stabilité des réponses apportées aux enfants.

Bébé qui sourit en dormant
Image de Juan Encalada

UN CERVEAU ENCORE IMMATURE

Le second point d’ancrage révélé par les neurosciences affectives est l’immaturité du cerveau du jeune enfant. Le cerveau supérieur, le neo- cortex, n’est pas suffisamment bien connecté avec le cerveau émotionnel, le système lymbique, pour contrôler naturellement ses pulsions primitives de peur, de colère... Cette immaturité explique que l’enfant soit régulièrement traversé par des tempêtes émotionnelles incontrôlables. Un besoin insatisfait (faim, sommeil, affectif…) est interprété par le petit cerveau encore immature, comme un réel danger d’où les réactions émotionnelles impulsives et imprévisibles. Ce n’est pas une question de volonté, l’enfant n’est pas en capacité de se calmer.

Ce n’est que vers 5 ou 6 ans que l’enfant parvient progressivement à mieux contrôler et surmonter ses émotions négatives.

Aussi, la capacité d’abstraction et la Théorie de l’esprit, soit la conscience des états mentaux des autres est immature avant 4.5 ans. Cette donnée est prépondérante dans la posture que nous adoptons dans la gestion des conflits par exemple. Nous comprenons donc qu’isoler un enfant de 3 ans en lui demandant de réfléchir à ce qu’il a fait est inutile, tout simplement car il n’en a absolument pas les capacités.

« En entretenant des rapports de force entre les adultes et les enfants, (...).Nous perpétuons un modèle du monde où prévalent les tensions et les divisions, la méfiance par rapport à la différence ou la peur de l’autre, la compétition ou la fuite, mais rarement la rencontre, la confiance, l’ouverture, le sens et l’estime de la différence, le sens et le goût de la collaboration et de la synergie »

 

Pour une enfance heureuse, Dr catherine Gueguen; Préface de Thomas D’Ansembourg

L’AFFECTION, CONDITION INDISPENSABLE AU DÉVELOPPEMENT DU TOUT PETIT

En lien avec la théorie de l’attachement de Spitz, les études mettent en avant un autre point essentiel à retenir : l’affection est un puissant moteur et surtout pas une récompense.

Ceci s’explique physiologiquement par une hormone essentielle au développement de l’enfant : l’ocytocine. Cette hormone est celle du lien, de l’attachement et du bien être. Elle est  sécrétée par les relations de confiance, d’attachement, de coopération, d’empathie, de tendresse…

Nous veillons donc au quotidien, par notre posture chaleureuse et disponible, à offrir cet espace relationnel de confiance et de sécurité.

Image de Patty Brito
Image de Guillaume de Germain

LES « DOUCES VIOLENCES », NUISIBLES AU BON DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT

Ainsi nous comprenons que les comportements inverses vont alors nuire au développement harmonieux de l’enfant.

Les « douces  violences » ou « violences  éducatives ordinaires, VEO » affectent la confiance, la sécurité intérieure et l’estime de soi.

C’est pourquoi, chez Petits Pas et Potirons, ces VEO font l’objet d’une vraie réflexion éducative qui sous tend l’ensemble de notre projet pédagogique.

 


Dans le cadre de notre pratique professionnelle, nous sommes vigilantes à différentes formes de violence:

    Les violences psychologiques:
 

-Punir l’enfant en l’isolant du reste du groupe
-Accuser systématiquement le même enfant lorsqu’il y a un conflit
-Le critiquer, le rabaisser
-Le traiter d’enfant mordeur ou autre, lui mettre une étiquette
-Se moquer de lui
-Critiquer ses parents, leur éducation

 


    Les violences verbales:

-Crier
-Couper la parole de l’enfant
-Le menacer d’en parler à ses parents, le priver de sortie, d’activité ou de la suite du repas
-Le traiter d’enfant méchant, capricieux, comédien, menteur…


    Les violences en creux (par omission ou négligence):


-Laisser un enfant pleurer seul sans lui accorder une attention réconfortante
-Négliger un enfant qui a peur

 

 


Ces maltraitances viennent freiner le développement du cerveau de l’enfant notamment le COF Cortex OrbitoFrontal  (région polyvalente du cerveau et clé de l’individu en société : elle lui permet de réguler ses émotions, d’apaiser ses réactions vives, d’être en empathie, de développer son sens moral, de planifier, d’anticiper…).

« L’environnement affectif (la qualité et le climat des relations, C'est à dire surtout la sécurité, la confiance, la douceur et l’empathie) n’est pas un accessoire utile et sympathique, c’est le terreau même qui conditionne tout le potentiel de croissance »
 
Pour une enfance heureuse, Dr catherine Gueguen; Préface de Thomas D’Ansembourg

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Image de Marcos Paulo Prado

LES NEUROSCIENCES ET LES PLEURS

Nous partons du postulat que l’enfant n’est pas un manipulateur ou un comédien. Chez Petits Pas et Potirons, les « caprices » n’existent pas. Initiés par une partie du cerveau que l’enfant n’est pas en mesure de contrôler, les pleurs sont bien la manifestation d’un besoin non satisfait. Ils traduisent un état d’alerte ou permettent l’élimination de stress.

Nous n’arrivons pas toujours à déceler l’origine des pleurs de l’enfant et donc à les apaiser, c’est pourquoi ils peuvent déstabiliser l’adulte. Toutefois les neurosciences invitent à être vigilants  à « l’adulto morphisme », soit l’interprétation des comportements de l’enfant sur la base de nos comportements d’adulte.


Ces études nous permettent de structurer notre réflexion autour de l’accompagnement d’autres situations diverses et fréquentes  dans les lieux d’accueil de jeunes enfants, comme :

  Un enfant qui reste seul dans son coin
  Un enfant agité ou très actif
  Un enfant en perpétuelle opposition
  Un enfant qui mord
  Un enfant qui ne veut pas prêter, etc.



Nous nous ferons un plaisir d’échanger davantage avec vous sur nos positionnements pédagogiques dans ces diverses situations. Vous pouvez d’ores et déjà parcourir notre projet pédagogique pour en prendre connaissance.

Si vous souhaitez en savoir plus sur les neurosciences affectives, n’hésitez pas à consulter nos références documentaires.


 

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